Pagaie canoe

1/ Quel modèle de pagaie choisir pour débuter ?

Si vous êtes débutant en canoë, nous vous conseillons de choisir une pagaie robuste (manche en aluminium, pale en polyuréthane) qui vous permettra d'apprendre à pagayer sans risquer de l'endommager ; bien conçue, elle apportera une réelle efficacité à votre coup de pagaie.

Voici nos conseils :

Optez pour une pagaie traditionnelle, pour apprendre à pagayer : la pagaie canoë Schlegel ou la pagaie Kober Contra seront parfaites pour des adultes. Si vous pagayez dans un lac ou dans des eaux suffisamment profondes, vous pouvez également commencer avec une pagaie en bois Kober Dakota.

Pour les pagayeurs ayant des petites mains, un diamètre de manche de 30 mm pourrait être trop important ; dans ce cas, préférez une pagaie Kober Nemo ou une Kober Contra Junior.

En canoë, il est important d'impliquer les jeunes : Une pagaie pour enfant Kober Nemo, une pagaie en bois junior ou une Kober Contra Junior seront idéales.

2/ Quelle taille de pagaie de canoë choisir ?

La taille idéale de pagaie de canoë correspond à la hauteur de votre menton jusqu'au sol, moins la hauteur de votre poing (environ 10 cm).

Pour la mesurer, tenez verticalement devant vous une grande règle ou un bâton (ou un balai), en appui sur le sol, avec votre poing fermé ; regardez devant vous, amenez votre poing sous votre menton et marquez l'emplacement sous votre petit doigt, à l'aide d'un crayon.

La distance entre cette marque et l'extrémité de l'objet (le sol) correspondra à la taille idéale de la pagaie.

Cette méthode est applicable à toutes les pagaies de forme standard.

Pour une pagaie à pale inclinée, soustrayez 10 cm à cette mesure ; pour une pagaie de type queue de loutre, ajoutez environ 10 cm.

Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à nous contacter ; nous sommes ici pour vous aider :

Pierre : 06 16 42 62 39

Jean-Philippe : 06 04 62 49 58

Pour un débutant, il peut sembler plus simple d'utiliser une pagaie double plutôt qu'une pagaie simple pour aller droit, et ce n'est pas faux, dans certaines conditions ; mais rapidement, on s'aperçoit que cet intérêt est limité à des cas bien particuliers.

Un canoë est plus large et plus haut qu'un kayak, et cela gêne, en fin de mouvement pour le pagayeur avant, en début pour le pagayeur arrière ; avec une pagaie de kayak, s'il ne veut pas taper dans le canoë, le pagayeur ne pourra planter sa pagaie double dans l'eau qu'à 30° ou 45°, entraînant un couple de rotation permanent au canoë, inutile pour la propulsion.

Une pagaie simple permet, outre la propulsion :

  • Des appels pour faire virer rapidement à l'avant du bateau.
  • Un mouvement en huit pour rapprocher ou éloigner le canoë du bord.

Dans quels cas, alors, utiliser une pagaie de kayak ?

  • Sur un lac ou un fleuve, un pagayeur en solo dans un canoë long pourra charger l'avant et propulser le canoë avec une pagaie double en s'installant sur le siège arrière ; bien entendu, cela exclut tout changement de cap rapide, et entraînera des difficultés dans les manœuvres d'approche.
  • Si le pagayeur est gêné physiquement par l'usage de la pagaie simple.
  • Dans un petit canoë 1 place étroit, où le pagayeur est assis, jambes allongées (typique des USA).

On ne perdra pas de vue qu'une pagaie double arrose copieusement le pagayeur, même en utilisant des pare-gouttes, ce qui peut être gênant quand il ne fait pas chaud.

Une pagaie de canoë se compose d'une poignée (ou olive), d'un manche et d'une seule pale.

Vous tiendrez la poignée au creux de votre main haute, et votre main basse tiendra le manche à environ 10 cm de la pale ; testez les deux côtés de pagayage (gauche et droite) ; en général, on a un côté préféré.

Cette pagaie simple nécessite un petit apprentissage (un cours d’une journée vous transformera en expert) mais permet beaucoup plus de manœuvres différentes qu'une pagaie double ou pagaie de kayak.

Voici les bases du coup de pagaie :

1/ Choix du côté : le côté de pagayage est choisi par le pagayeur arrière (pour diriger plus facilement le canoë), le pagayeur avant pagaye de l’autre côté; on ne change pas de côté, sauf si le pagayeur arrière arrive à pagayer des deux côtés, et seulement de temps en temps. En général, on place à l'arrière du canoë le pagayeur le plus lourd, sinon le canoë aura tendance à ne pas aller droit.

2/ Le geste de pagayage :

a/ Le manche de la pagaie de canoë doit être quasiment vertical dans l’eau ; s'il est incliné, vous faites tourner le canoë. Votre nez doit donc être au niveau du milieu de votre avant-bras.

b/ Le coup de pagaie est court: en allant chercher trop devant, on soulève le canoë en prenant appui sur l’eau; en continuant le coup de pagaie après sa hanche, on enfonce le canoë dans l’eau (en soulevant de l’eau); on arrête le coup de pagaie quand la main basse est au niveau de la hanche.

c/ C’est la rotation du buste (abdos + dorsaux) qui fait avancer le canoë, pas les muscles des bras ni des épaules; il suffit de suivre des yeux sa main basse pour que le buste tourne naturellement; de cette façon, vous pourrez pagayer longtemps, et sans effort.

Pagayer, ce n'est pas chasser de l'eau vers l'arrière du canoë ! C'est planter sa pagaie simple comme un pieu dans le sol et utiliser ce point d'appui pour que la rotation du buste fasse avancer le canoë ; c'est le même principe que la "pole dance" !

d/ La pagaie suit l’axe central du canoë, pas le bord du canoë:

Le pagayeur avant plonge sa pagaie à 20 cm du plat-bord du canoë, pour finir le long du canoë ; le pagayeur arrière plonge sa pagaie le long du canoë et finit sa propulsion à 20 cm de l'arrière du canoë; si vous suivez le bord du canoë, vous le faites tourner… On peut pagayer assis ou pagayer à genoux, ou alterner les deux pour plus de confort.

e/ Pour redresser la trajectoire du canoë, le pagayeur arrière effectue un "coup en J" ou "coup canadien" : Quand sa main basse arrive au niveau de sa hanche, il tourne sa pagaie d'1/4 de tour avec sa main haute en orientant son pouce vers le fond du canoë, ce qui place la pale verticalement dans l'eau (comme un gouvernail) ; il écarte alors la pale vers l'extérieur du canoë, ce qui redresse la trajectoire du canoë; bien vérifier visuellement que toute la pale de la pagaie est plongée dans l'eau ; la partie émergée ne sert à rien !

Bien entendu, ce coup en J, ou coup canadien, ne doit être effectué que si le canoë a besoin d'être remis en ligne.

f/ Pour un pagayage efficace, il faut que les coups de pagaie soient synchronisés (les deux pagaies, plantées en même temps dans l'eau, comme des pieux) ; comme le pagayeur arrière a souvent un mouvement un peu plus long à faire (propulsion + coup en J), le pagayeur avant doit marquer un temps d'arrêt de quelques secondes entre chaque coup de pagaie.

Pensez bien à ces conseils la prochaine fois que vous irez pagayer, et vous ferez rapidement des progrès ! Besoin d'un éclaircissement ou d'un conseil, n'hésitez pas à nous appeler, nous sommes à votre disposition :

Pierre : 06 16 42 62 39.

Jean-Philippe : 06 04 62 49 58.

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